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Depuis toute petite, je papillonne, je vais de fleur en fleur et de fragrance en fragrance. Le sens olfactif me fascine. J'aime partager mes coups de coeur, mes déceptions, mes senteurs préférées dans cet espace d'échange magique qu'est Internet. Ici, on parle donc principalement parfum, mais pas que !

Une journée sous le signe du cuir ... avec Charlie Winston

Une journée sous le signe du cuir ... avec Charlie WinstonUne journée sous le signe du cuir ... avec Charlie Winston
Une journée sous le signe du cuir ... avec Charlie WinstonUne journée sous le signe du cuir ... avec Charlie WinstonUne journée sous le signe du cuir ... avec Charlie Winston

Bien, que les choses soient claires, n'allez pas vous imaginer des histoires graveleuses, je parle principalement d'une inoubliable journée placée sous le signe des parfums aux facettes cuirées.

Comme je l'avais indiqué en introduction de mon précédent billet, après avoir écrit l'article sur Charlie Winston et les parfums qui lui siéraient à mes yeux, j'ai eu du mal à reprendre la plume pour diverses raisons.

Par ailleurs, comme je l'avais dit en conclusion dudit article, même si j'adorais déjà Charlie auparavant en tant qu'artiste, j'étais tombée littéralement sous le charme du showman mais aussi de l'homme qu'il y avait sous le chapeau. De ce fait, je ne rêvais que d'une chose : le revoir très vite sur scène et peut être avoir la chance de le croiser et d’échanger quelques mots.

Tout l'été 2015 fut rythmé par les divers festivals où Charlie et son groupe officiaient, mais malheureusement je n'avais pas réussi à retourner le voir. Puis, alors que j'espérais secrètement qu'il repasse dans ma région, j'ai appris qu'une banque bien connue (dont le code couleur est le vert avec une touche de rouge, vous verrez certainement de qui je parle) organisait un tremplin musical parrainé par Charlie Winston et couronné par une série de concerts privés dans la région Rhône Alpes. Je vous laisse deviner mon état de transe, d'autant plus que j'ai des contacts dans cette région (je m'y rends donc très souvent).

Pour assister à l'un des concerts, il fallait voter pour son jeune talent favori et à la fin du concours, les places étaient attribuées par tirage au sort parmi les votants. Après quelques sueurs froides au premier tour, j'ai eu la chance de récupérer des entrées lors de la remise en jeu de places non téléchargées à la veille du concert. Comble du bonheur, j'ai également gagné un pass backstage pour assister à la fin des balances et pouvoir approcher Charlie quelques instants à l'occasion d'une petite séance de dédicaces.

Très fébrile le matin de mon départ, je bouclais mon sac de voyage et m'apprêtais à prendre la route quand je me suis rendu compte que j'avais oublié de me parfumer. Comme c'était une journée assez atypique et unique qui m'attendait, j'ai souhaité porter un parfum auquel peu de souvenirs étaient rattachés, pour la rendre encore plus mémorable ensuite. Ce fut donc Kelly Calèche d'Hermès (que je venais tout juste de recevoir après l'avoir redécouvert et finalement apprécié). En effet, pendant longtemps les notes de tête très fruitées et acidulées avaient influencé assez négativement mon opinion sur cette fragrance jusqu'à ce jour d'octobre 2015 où j'avais retesté tous les Hermès de ma parfumerie de quartier. Quand j'avais essayé Kelly Calèche, j'avais à cœur de comprendre cette fois en quoi il se rapprochait du chef d’œuvre qu'est Calèche à mes yeux. Étrangement ce jour là, la tête fruitée s'était évanouie très vite pour laisser place à un cuir velouté et irisé. J'étais tellement étonnée de le trouver plaisant que j'avais souhaité le porter sur peau pour mieux appréhender l'alchimie entre ses différentes facettes et la "matière humaine". Il s'était révélé surprenant, certes moins signé et moins élégant que Calèche, cependant j'avais apprécié son originalité et son élégance par rapport à nombre de parfums pour "jeunes femmes". C'est ainsi qu'il avait complété ma collection !

Il fut donc désigné pour être mon parfum du jour (ou en tout cas, le premier à marquer olfactivement parlant cette journée que j'attendais avec impatience, autant que je l'appréhendais). Durant les heures de trajet en voiture qui me séparaient du lieu de l'événement, Charlie et mes autres favoris musicaux me guidèrent sur la route et Kelly Calèche marquait de ses effluves crémeux et poudrés cette matinée pluvieuse pleine de promesses.

Mais ce jus d'Hermès ne fut pas l'unique à marquer au fer rouge sur ma peau cette journée. En effet, alors que les heures défilaient suite à mon arrivée sur place, mon hôte me proposa de me rafraîchir avant le concert si je le souhaitais ; j'avais accepté sans hésitation. Si je n'ai aucun souvenir des produits de douche utilisés ce jour là (peut être un gel moussant à la rose, sans certitude), à la sortie du bain je me rappelle avoir hésité entre les deux échantillons de parfum que j'avais amenés. J'avais ainsi un dilemme à résoudre entre :

- Iris Prima de Penhaligon's (qui était un peu dans la même veine que Kelly Calèche) : un cuir souple et velouté agrémenté de notes florales fraîches et fruitées qui lui conféraient une fraîcheur pimpante et un peu de dynamisme, mais aussi un rien de poésie mélancolique.

- Volutes de Diptyque (EDT) que j'avais décanté dans un vaporisateur de voyage avant mon départ dans cette optique. J'adorais ce parfum si caractéristique où le cuir irisé côtoie le tabac et l'immortelle, se fait boisé, baumé, mais aussi légèrement épicé et se pare d'une touche miellée bien équilibrée.

Mais je me retrouvais confrontée à deux problèmes : l'heure avait filé et il fallait que je rejoigne mon covoiturage dans les cinq minutes qui suivaient donc peu de temps pour décider ; par ailleurs, mon flacon de Volutes était resté dans mon sac à main dans l'entrée du domicile de mon hôte, donc aller le chercher impliquait (en plus de perdre du temps) de traverser la maison en petite tenue, ce qui n'était pas concevable. J'ai donc opté pour l'efficacité et ainsi pour l'éclatant mais non moins plaisant Iris Prima (so british, qui plus est !).

Quelques minutes plus tard, je rejoignais mon covoiturage comme prévu, en route pour rencontrer Charlie ! Plus l'heure approchait et plus je trépignais, cependant je commençais à retrouver les travers de mon chronique manque de confiance en moi. Je me demandais si je rêvais, si Charlie allait bien être au rendez vous, si j'allais réussir à trouver mes mots malgré l'émotion (en anglais de surcroît) ...

Puis, juste avant de m'élancer vers l'inconnu, j'ai vaporisé sur mon poignet un spray réconfortant de Volutes, pris une grande inspiration et nous avons gambadé jusqu'à la salle de spectacle (en nous perdant en route, bien évidemment).

Une fois sur place, les organisateurs nous ont pris en charge gentiment, nous avons dû attendre un moment qui m'a paru interminable avant d'accéder aux backstages. Evidemment, j'ai commencé à trépigner de nouveau jusqu'à ce que j'aperçoive par le hublot de la porte, la silhouette si reconnaissable de cette personne que j'admirais tant : Charlie Winston bien entendu. Affublé de son authentique chapeau noir à ruban gros grain grignoté par un chien (époque Hobo pour les connaisseurs) et d'un ensemble en jean, il était fidèle à lui-même : chic et décontracté. Quand il est entré dans la salle d'interview, tout le petit groupe s'est tu, comme hypnotisé par l'apparition de cet homme si charismatique. Je me suis fait la réflexion en le voyant de si près qu'il était encore plus grand que je ne me l'étais imaginé (à vue de nez, je dirais 1 mètre 90 environ). En effet, même s'il m'avait frôlée durant son passage en fosse lors du précédent concert, ce jour-là il m'avait semblé encore plus élancé. Les présentations ont été faites très rapidement, puis nous avons commencé à défiler. J'ai failli me lancer la première mais j'ai été devancée, si bien qu'ensuite j'étais comme paralysée, incapable d'avancer vers lui. J'ai donc laissé passer les trois quarts du groupe avant de me décider et je ne savais toujours pas dans quelle langue j'allais lui parler. Finalement, je l'ai salué en anglais et j'ai tenté la conversation complète dans la langue de Shakespeare malgré mon effervescence intérieure (je vous laisse imaginer mon état). Mais fidèle à l'image qu'il renvoie, Charlie s'est montré très gentil et bienveillant. Il a essayé de me mettre à l'aise, si bien que nous avons finalement échangé durant cinq bonnes minutes, presque comme deux amis. J'ai réussi à lui dire presque tout ce que je souhaitais, nous avons discuté avec beaucoup de simplicité et bien ri aussi ; en bref j'ai passé un moment intense et fort agréable avec lui.

Avec l'émotion, je sentais la chaleur de mon corps diffuser par instant les effluves de Volutes ou d'Iris Prima, si bien qu'au moment où nous avons parlé de mon article traitant de Charlie et les parfums que j'avais imaginés pour lui, j'ai décidé de lui donner mon vaporisateur de sac de Volutes de Diptyque (il était en effet sur la liste des parfums qui me semblaient coller à sa personnalité). Il a semblé surpris, se demandait de quoi il s'agissait et pour ne pas le monopoliser davantage (j'entendais soupirer certaines personnes car nous passions un peu de temps ensemble), je lui ai dit que je lui écrirais un message à mon retour pour lui expliquer s'il le souhaitait.

Nous avons fini par nous laisser, Charlie m'a souhaité de bien profiter du concert et nous nous sommes mutuellement remerciés pour notre rencontre. Très émue par cet échange qui allait au delà de ce que j'avais pu imaginer, je n'arrivais pas trop à redescendre de mon nuage, jusqu'à ce qu'on nous demande de ressortir des backstages dans le froid de novembre, avant de rentrer dans la salle de concert.

Le spectacle fut aussi exceptionnel que le reste de la journée et la setlist un peu modifiée par rapport au précédent concert auquel j'avais assisté. Apparemment Charlie avait attrapé froid (nous l'avons su le lendemain) mais il était aussi talentueux et généreux que d'habitude. Nombre de spectateurs étaient venus un peu par hasard pour accompagner un proche qui avait gagné des places, mais dès la deuxième chanson, Charlie les a conquis. L'ambiance était bon enfant dans la fosse comme dans les gradins, les "Charlie je t'aime! " fusaient (et pas seulement de la part des femmes), tous les âges fusionnaient pour faire la fête avec lui. Charlie et son groupe semblaient aussi se régaler ... et moi j'étais si heureuse ! Comme toujours, le temps a filé beaucoup trop vite, la fin du concert était déjà arrivée et je rentrais dormir chez mes amis avec le cœur palpitant. Comme la dernière fois, il m'a été très difficile de trouver le sommeil après cette merveilleuse journée. Je me suis repassé en boucle le film des événements et les effluves cuirés des divers instants de grâce vécus se sont également rappelés à mon souvenir, comme de fidèles compagnons de route.

Même si je n'avais pas forcément fait la sélection des fragrances sur cette base, je me suis aperçu dans mon demi-sommeil que les trois parfums portés ce jour là étaient des cuirés. Il est également vrai que dans mon premier article sur Charlie, j'avais longuement insisté sur son côté dandy et donc sur le fait que je le voyais bien porter des parfums composés d'accords autour de l'iris et du cuir. Cette sélection était donc inconsciente mais logique pour agrémenter ma journée aux côtés du beau british. Désormais, à chaque fois que je porte à nouveau l'un d'entre eux, je revis quelques instants de notre rencontre et cela me procure un bien-être infini.

J'ose espérer que Volutes lui a plu autant qu'à moi et qu'il a passé en ma compagnie un moment presque aussi agréable que ce que j'ai vécu. Je donnerais beaucoup pour avoir la chance de passer une journée à ses côtés, car il est un homme talentueux, humain, cultivé, inspirant et simple, le tout agrémenté d'une gentillesse authentique et d'un humour irrésistible. Je sais qu'il est compliqué de comprendre mes ressentis quand on n'a pas eu la chance de vivre ce genre de rencontres qui changent une existence. Très sincèrement, je vous souhaite de connaître ce bonheur au moins une fois. Il n'est pas question d'amour dans le sens galvaudé du terme, plutôt d'une admiration et d'une tendresse infinie pour l'homme qu'il est. Il est le grand frère que j'aurais aimé avoir, en un sens.

Par ailleurs, qu'il s'agisse de Volutes, des plus "féminins" Kelly Calèche ou Iris Prima, ces trois fragrances incarnent à leur manière l'homme qu'il est, ce mélange de sophistication et d'évidence. Pendant trop longtemps (Too long, les Charliestas comprendront), je me suis contentée d'écouter sa belle voix et sa musique guérisseuse. Il m'a fallu creuser un peu et le déclic de la scène pour aller à la rencontre de l'homme. Il en a été de même pour ces parfums, pendant longtemps j'ai failli passer au travers, mais j'ai décidé de lever leur masque, j'ai découvert leur vrai visage et vu naître une inclinaison qui résonne encore en moi. Ils m'ont alors accompagnée dans l'un des plus beaux jours de ma vie et m'ont rappelé que l'existence n'est rien sans de belles rencontres ...

 

PS : Merci encore à mon "ange gardien", mon étoile, Charlie, pour tout ce que tu apportes dans ma vie sans t'en douter. Tu as beaucoup de talent mais avant tout une très belle âme.

J'en profite aussi pour te souhaiter un heureux anniversaire auprès de ceux que tu aimes.

 

PS2 : Je viens d'avoir la chance de revoir CW dans les montagnes grenobloises cet été et il s'est montré tout autant adorable que la première fois, tel un rayon de soleil, un semeur de rêves et de bonheur. Cela dit, pour l'anecdote, ce jour-là j'avais choisi l'Eau de campagne de Sisley (du grand Jean Claude Ellena), pour m'adapter à la chaleur étouffante du climat isérois, parée de sa fraîcheur et de ses effluves de feuilles froissées, de tomate et de basilic. Il s'est montré parfaitement adapté à cette journée en plein air avec mes amies et au rire taquin de Charlie quand nous l'avons croisé ... Je l'adore encore plus depuis ce jour ! (le parfum ... et Charlie bien entendu ! :-P ). Mais le cuir n'était pas loin car mon t-shirt avait conservé (malgré le lavage) quelques notes cuirées fruitées emblématiques de la Colonia Leather d'Acqua di Parma ! Quand je vous dis qu'il n'y a pas de hasard ...

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papillondessenteurs.over-blog.com

Si l’on en croit mes proches, je suis à mi-chemin entre le rayon de soleil et un papillon qui aime se laisser guider par les fleurs et les effluves qui l'entourent. Femme de la trentaine, curieuse insatiable, passionnée qui se soigne (ou pas). Amatrice de musique et d'art sous toutes ses formes, amoureuse de la nature, hypersensible et fière de l'être, voici quelques détails de plus sur la personne que je suis mais plus que tout, je n'aime pas être enfermée dans une case !
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